De l’allemand au basket, il n’y a qu’un pas

De l’allemand au basket, il n’y a qu’un pas

Pour ce dimanche de fin de mai, Tomislav Markovic, prof d’EPS à la Deutsche Schule Shanghai Hongqiao, avait organisé l’annuel tournoi de basketball peu banal sur l’EuroCampus, réunissant près de 300 élèves issus de diverses écoles chinoises de Shanghai et des alentours. S’inscrivant pleinement dans la volonté de l’initiative « PASCH », tous ces élèves apprennent l’allemand.
Du point de vue du LFS, les projecteurs étaient mis sur trois parcours exceptionnels : ceux des deux équipes U16 filles et garçons, ainsi que celui de l’équipe U19 garçons.

Comme l’a pu constater Henning Harnisch, ancien champion d’Europe et vice-président de l’équipe Alba-Berlin venu pour l’occasion, l’ensemble des joueurs du LFS ne sortaient, certes pas comme le Utah Jazz en 1998, de deux finales NBA perdues face aux Chicago Bulls de Michael Jordan, mais ils sortaient tous soit d’un test de vocabulaire dans leur matière préférée (l’allemand) soit d’une séance de révision pour le DNB ou encore d’une séance de méditation à l’approche des épreuves écrites du bac – voilà à quoi ressemblait la situation de départ…

« Les Bleus sont l’image du germaniste LFS, et pour beaucoup d’entre nous, à l’origine de nos meilleurs souvenirs du basket », dit un fan de longue date des équipes LFS, qui séjournait dans les tribunes dès l’aube cette journée-là. « Quand ils entrent sur le terrain et réussissent un dunk ou un contre, on voit leurs émotions, on voit qu’ils ont du feu en eux. »

Hélas malgré leur amour pour le jeu, ce « feu » n’a pas suffi aux U16 garçons de décrocher une médaille en beauté ce jour – malgré leur énergie féroce, leurs tirs, rebonds et passes, et malgré un jeu dos au panier éblouissant, ils n’ont pu éviter les tornades et avalanches des équipes adverses, encore trop géantes pour eux. Or les spécialistes du basket prévoient une folle ascension, une progression à très grande vitesse.

Les mêmes spécialistes présents ce jour-là, se sont empressé de dire à leurs collègues à leur retour à la rédaction à quel point les gamins les ont bluffés et impressionnés : « … superbes talents, … diamants du basket qui devraient être polis. Ils aiment travailler et apprennent très vite ». Nul ne s’étonnera alors que l’équipe U16 filles a décroché la 3ème place de ce tournoi et les U19 garçons la 1ère – se distinguant à la fois d’une belle défense et un jeu ajusté entre chacun son tour en meneur passeur et intérieur scoreur, ailier et pivot – une stratégie dès lors légendaire pour déstabiliser les adversaires.

Un jour peut-être, ils ont chacun leur statue devant l’arena de l’EC, et juste à côté, même une route à leur nom.
Ont été acclamés des travées pour cette épopée :
– U16 garçons : Andréa Fleuriau, Benjamin Bourdinière, Quentin Krause, Maodan Le Guen, Philippe Pechels de St.-Sardos Delesque, Gustave Pelletier, Louis-Zhang Truong, Milo Wysota.
– U16 filles : Angela Chen, Esther Devillers, Marion Giraud, Sixtine Merlevede, Laura Nghiem, Sophie Smars.
– U19 garçons : Théo Lecomte, Simon Liu, Matthieu Nghiem, Victor Pechels de St.-Sardos Delesque, Baptiste Pin (élu « MVP »), Martin Volsing.

Matthias Schäfer

Crédits photos : Matthias Schäfer LFS, Conrad Ziesch Alba-Berlin

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