RETOUR SUR « BRUNDIBAR »

RETOUR SUR « BRUNDIBAR »

BRUNDIBAR janvier 2018Les décors ont été réalisés par Mélanie Abellan et ses élèves en arts plastiques, et la direction musicale assurée par Christophe Gizycki.

La soirée a débuté en première partie avec 3 monologues mettant en scène des enfants dans les camps de concentration, puis une ouverture instrumentale du compositeur de « Brundibar », Hans Krasa.

« Brundibár » est une œuvre au destin exceptionnel, et de plus en plus jouée. Fruit de la collaboration entre deux artistes tchèques, l’écrivain Adolf Hoffmeister et le compositeur Hans Krása (qui étudia en France auprès d’Albert Roussel), cet opéra pour enfants fut achevé une première fois en 1938.

En août 1942, Krása fut déporté, comme Juif, dans le camp de concentration de Terezín, où il parvint à faire entrer clandestinement une réduction pour piano de son œuvre. Là, il put en reconstituer l’orchestration, qu’il remodela en fonction des instruments dont il disposait, et la création put avoir lieu, le 23 septembre 1943. Cinquante-cinq représentations de Brundibár furent en tout données à Terezín, et c’est cette version de 1943 qui est parvenue jusqu’à nous. L’intrigue du livret est simple : un méchant adulte, Brundibár, dont le nom en tchèque signifie « bourdon » ou « bougon », tyrannise deux pauvres enfants, en les empêchant de chanter, mais finit terrassé par l’union joyeuse de tous les garnements des rues. L’allusion politique, on le voit, est discrète, et le ton de la musique ne l’accentue en rien : les rythmes de marche omniprésents donnent beaucoup d’éclat à l’ensemble, jusqu’à la chanson du triomphe final, dont l’entrain est communicatif. 

 Dans ces circonstances, on comprend pourquoi « Brundibár » servit à des fins de propagande : une délégation internationale de la Croix-Rouge, venue visiter Terezín, qui était un camp « vitrine », au moment des représentations de décembre 1943, ne put prendre toute la mesure de l’atrocité de la vie quotidienne au camp. L’histoire, ajoutons-le, se termine tragiquement, car quelques mois à peine après cette visite, la plupart des interprètes, et Krása lui-même, furent transférés à Auschwitz, où ils périrent gazés.

Mise en scène/Scénographie Romain PASCAL
Direction musicale Christophe GIZYCKI
Choeur du Lycée Français de Shanghai
Chorégraphies: Camille DESCHANDOL
Décors & accessoires: Mélanie ABELLAN
BRUNDIBAR: Pablo RAMOS MONROY
LITTLE JOE: Quentin ABELLAN
ANNETTE: Tahy LIM
CAT: Clara COREAU
DOG: Alice CAVALLINI
SPARROW: Charlotte HOSONO
ICE CREAM MAN: Emma DUMARET
BAKER: Nessim CHREKY
MILKMAN: Lola BARON
POLICEMAN: Jeanne MENEUX

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